TDS apprécie l’humour de 1er avril qui a lancé l’équipe municipale dans cette aimable plaisanterie qu’est la GRANDE consultation citoyenne. En mêlant vraies questions et blagues potaches, l’équipe municipale a réussi à nous faire rire ! Bravo donc !
TDS a tout de même des réticences fortes sur le coût de cette publicité à grande échelle ! Nous craignons aussi que le sens de l’humour si particulier de l’équipe municipale échappe à quelques uns de nos concitoyens et sans doute aussi à quelques voisins !
Il nous semble donc utile de répondre, au premier et au second degré parfois, à la proposition finalement pas si drôle que ça de “l’équipe en responsabilité” !
Cette consultation apporte d’abord la confirmation que l’équipe municipale est à bout se souffle et plus que jamais isolée. Elle n’a pas le moindre programme, pas la moindre vision de l’avenir de Thorigny sur Marne et pas le moindre appui au-delà de la Marne. C’est le premier message envoyé aux Thorigniens. Reçu Cinq sur Cinq !
Deux ans après le début du mandat, cette équipe ne sait donc toujours pas quoi faire. Deux ans qu’elle fait des ronds dans l’eau. Aujourd’hui, histoire de noyer le poisson, elle se tourne vers la population pour cocher des cases [oui, non, NSP]. Tout cela est censé bâtir un programme d’action pour la commune, conçu pour permettre à l’équipe de faire des ricochets et d’arriver à bond port en 2020. Elle imagine que cela lui permettra de rejeter toute responsabilité dans les difficultés vers lesquelles elle plonge la ville avec application.
En lançant une quinzaine de questions, sans lien les unes avec les autres, elle montre qu’elle envisage la politique à travers une segmentation clientéliste archaïque : les jeunes, les seniors, les parents d’élèves, les propriétaires, les bobos… Chacun a droit à sa question, parfois totalement déconnectée de la réalité : comment laisser croire aux Thorigniens, qu’ils vont, en cochant une case, décider l’édification d’un lycée polyvalent ? Quelle blague ! Comment également laisser croire aux Thorigniens, qu’ils vont décider de l’implantation d’un éco-quartier, dans une zone enclavée, à décontaminer de surcroit, et dont, par ailleurs, ils priveraient les habitants d’automobiles ! Là, la blague est un peu trop appuyée !
La démarche parachève, enfin, l’entreprise de dépolitisation de la vie communale poursuivie avec constance depuis 2008. Si un dialogue direct avec la population a des vertus, il ne peut se passer d’échanges préalables et argumentés avec les groupes politiques qui font vivre le débat démocratique à Thorigny sur Marne. Seul le débat informé, argumenté et contradictoire peut permettre de faire émerger des décisions réellement éclairées et partagées. Même si le carnaval offre le pouvoir aux fous, le lendemain, à l’aube, chacun finit par s’éveiller.
TDS ne répond pas à chacune des questions posées pour la consultation. Nous entendons aborder ces problèmes de manière cohérente et lucide sur le possible et le réalisable et aussi sur la réalité des choix faits par l’équipe municipale et leurs conséquences, que nous estimons désastreuses pour la vie des Thorigniens aujourd’hui et demain. Prenons quelques exemples.
POUR UN VERITABLE PROJET DE SANTE PUBLIQUE
TDS réaffirme sa proposition d’un centre de santé, comme nous l’avons fait il y a plus de trois ans. Que de temps perdu et d’argent public versé à des intérêts privés par absence de politique cohérente de santé locale.
Rappelons que le coût total du premier cabinet médical pour les Thorigniens a été de 400.000€, somme à laquelle s’ajoute une secrétaire mise à disposition (26.000 € /an). Les médecins débauchés de Lagny sont venus avec leur patientèle. Il ne s’agit pas de l’arrivée de nouveaux médecins. Le bénéfice pour le bassin de santé est donc nul ! On découvre trois ans plus tard, que le site est dépourvu de stationnement et trop petit. On propose donc aux Thorigniens d’acter un nouveau déménagement, un nouvel achat à 600.000€ (avec déduction de la vente du premier estimé à 370 000€ !).
Là encore, les Thorigniens méritent mieux qu’une suite d’actions, sans cohérence, sans objectifs clairs et au final sans apport véritable pour les Thorigniens. Pour une action cohérente et adaptée dans ce domaine, il faut d’abord un diagnostic territorial mené à une échelle réellement pertinente, permettant d’établir les besoins du territoire en fonction de la santé de la population, de l’offre de soins et de la démographie médicale. Cela n’a rien à voir avec les à-peu-près d’une équipe municipale qui, pour cause d’agenda électoral (c’était cela l’objectif de 2013 !), casse sa tirelire pour déplacer de quelques kilomètres un cabinet médical privé puis envisage, quelques mois plus tard, de le déplacer de quelques centaines de mètres supplémentaires.
Bref, la municipalité fait semblant de croire que Thorigny est une ville rurale isolée, qu’il n’y a pas de projet dans les communes voisines, qu’il n’y a pas de partenariats possibles. On enterre ainsi, par improvisation, paresse et isolement toute possibilité de créer un véritable centre de santé, conçu pour notre territoire, en partenariat avec les villes voisines, pour répondre aux besoins d’une population en pleine évolution. On enterre la possibilité de créer un centre de santé qui, à l’opposé d’un cabinet médical, rompt avec la course à la rentabilité propre au secteur libéral. Bref, on n’attend pas de l’équipe municipale qu’elle ait l’oreille des médecins libéraux qu’elle a réunis momentanément ! On attend une réflexion sur la faisabilité de créer à Thorigny un centre de santé, accueillant des praticiens salariés, développant une pratique de soins et d’écoute de la personne, généralisant le bénéfice du tiers payant et le conventionnement avec les mutuelles.
Oui, en effet, il ne s’agit pas de se prononcer sur un changement de local et la couleur de la tapisserie, il s’agit d’envisager autrement l’étude et la gestion du dossier médical de la commune de Thorigny sur Marne pour les années à venir.
LES TEMPS D’ACTIVITES PERISCOLAIRES
La municipalité de Thorigny sur Marne est embourbée dans le marécage des TAP depuis 2012. Depuis quatre ans, elle ne s’en sort pas ! Or, il y a eu des discussions (nombreuses) avec la communauté éducative et pas seulement ; il y a eu des votes déjà en 2014 – ceux qui n’ont pas eu de raison particulière de s’y intéresser le découvrent peut-être – mais pas ceux qui se sont mobilisés. Le “projet” de l’équipe municipale a été repoussé : il s’agissait d’instaurer dans la “principauté” de Thorigny sur Marne un vendredi après-midi sans école !!! C’est-à-dire qu’il s’agissait pour l’équipe municipale d’instaurer l’antithèse exacte du projet gouvernemental à l’origine de la redéfinition des rythmes scolaires. Les associations et les parents se sont alors mobilisés pour repousser ce projet absurde, basé uniquement sur une logique comptable et le désintérêt total pour les réflexions existantes sur les rythmes de l’enfant. La municipalité le ressort du placard, le noie parmi les autres questions – ni vu ni connu, je t’embrouille ! -. Cette fois, la communauté éducative n’a pas été consultée. Oui, la mairie a du mal à trouver du personnel compétent. Oui la mairie préfère mettre de l’argent dans le parc des sports et développer des créneaux pour le futsal. Oui elle préfère allonger les rythmes scolaires, passer de neuf à huit 1/2 journées et faire payer les parents dès 16h10, tous les jours, sauf le vendredi après-midi où les TAP seront gratuites ! Le pari municipal est sans doute qu’il y aura moins d’enfants, une après-midi entière en fin de semaine, pour assister aux TAP et donc un moindre coût pour le budget. Et, oui, nous sommes en désaccord avec ces choix démagogiques, comptables et électoralistes. Désolé de le dire, de devoir le redire plutôt ! En cette période de Pâques, l’équipe municipale pense certainement que nous avons une mémoire de poisson rouge (cf. “la refonte des rythmes scolaires : si on parlait contenu ?”, dans le tract de TDS de juillet 2014).
RER E OU LIGNE P : QUELLE DIFFERENCE?
Quand la ligne qui mène à Tournan est passée en RER E, le cadencement est resté le même que pour nos trains. Sauf le soir ! Les trains sont désormais omnibus de Tournan à Haussmann. Quelle est la plus-value?
Autre question : quel est l’intérêt de faire voter les Thorigniens sur cette question, sachant que le STIF ne prévoit d’étendre le RER E qu’à l’ouest de Paris, pour 2022, et que cela a déjà pris du retard ? Le STIF, aujourd’hui, ne prévoit rien à l’est de Paris ! Nous voulons des avancées maintenant et pas dans 15 ans! Demandons plutôt un réseau et des trains fiables, arrivant à l’heure, avant de vouloir cadencer des trains qui matériellement n’existent pas et dont les infrastructures ne sont pas adaptées au cadencement du RER (soit 7min!!!). Bref, il est absurde et sans fondement d’inclure cette question dans une consultation locale !
LE PARC DES SPORTS
Bien évidemment, qui peut être contre ?! Notre point de vue est cependant clair et a été développé dans la lettre info de TDS n°3 (décembre 2015). Le coût avancé par la municipalité n’est pas crédible ; les demandes de subventions présentées ne sont que l’annonce de démarches probables. Elles ne déboucheront sur rien de concret. L’usage envisagé – les communes de l’interco et les compétitions – fait sourire et montre l’absence totale d’étude de “marché” et de faisabilité. Pour nous, la priorité ne va pas à une piste d’athlétisme, à un parking et à un terrain de foot synthétique (promesse de campagne quand tu nous tiens !). Nos priorités sont le bon entretien du gymnase actuel et la construction d’un deuxième gymnase en partenariat. Est-ce l’objet du Hangar n°4 ?
Rappelons, enfin, ce que serait pour nous une vraie démocratie locale, celle proposée dans notre programme en 2014 : un budget participatif par quartier appuyé sur la création de vrais comités de quartiers ; le principe de la votation de tous les habitants de Thorigny sur Marne pour les principales décisions et surtout “privilégier toujours la transparence et la délibération à la simple communication !”
Eliane ATTOLOU, Fabrice AUDDINO, Fabrice HAMELIN, Stéphane RAGNEAU, Gérard SALKOWSKY et David VIGIL pour