La culture de la démocratie locale est absente à Thorigny-sur-Marne. Elle a fini par disparaitre avec le renoncement d’une opposition municipale sans influence et des élus de la majorité muets qui préfèrent s’appuyer sur le travail de quelques professionnels et privilégier la communication à l’information et au débat.
Les réunions publiques sont désertées
Aux réunions publiques organisées par la mairie, on croise encore quelques élus de la majorité, que l’on a sans doute forcé, une ou deux élues de l’opposition municipale, par dévouement, et puis des agents municipaux occupés à chercher le bon angle pour nourrir le bulletin municipal. Mais les citoyens ont depuis longtemps renoncé à y perdre leur temps.
Quelques déambulations et une consultation
Pour y remédier, le brain storming municipal a remis au goût du jour les déambulations. Une ou deux promenades hivernales ont ainsi permis deux ou trois photos pour le bulletin municipal. On y reconnait les conseillers municipaux d’astreinte ce jour-là et quelques marcheurs d’habitude et de conviction. Que faire face à tant d’indifférence ? Tenter une nouvelle consultation citoyenne !
La (pas si grande) consultation II pour quoi faire ?
Aussitôt dit, aussitôt fait. Mais pour quels résultats ? En février dernier, la “large consultation” sur les rythmes scolaires a réuni 448 électeurs ! En mars, la “consultation citoyenne” relative au centre ville a réuni 533 votants !! Ces deux consultations étaient ouvertes à toutes et à tous, à partir de 16 ans. Bref, à un corps électoral qui approche ou dépasse les 9 000 habitants. Non, on ne peut pas dire que les “Thorigniens ont voté à l’unanimité pour la création de deux parkings” en plein centre ville. Les Thorigniens n’ont pas voté ! D’ailleurs, la municipalité semble avoir renoncé à publier ces chiffres de la participation “démocratique” ! Cela est sans doute aussi à relier au fait que la (pas si grande) consultation de 2016 avait vu voter 651 Thorigniens ! Bref, l’équipe municipale s’enfonce.
La municipalité a ainsi tenté d’attribuer aux votants et aux autres collèges créés à l’occasion la fin des Temps d’Activité Périscolaire (TAP). Malheureusement l’usine à gaz n’a pas permis de faire émerger un avis tranché ! Voilà la municipalité obligée de proposer un deuxième tour mais plus tard ! En attendant, le vote des 448 électeurs n’a servi à rien.
La municipalité va maintenant faire porter la responsabilité de transformer des espaces publics et des espaces verts du centre ville en parkings à 533 votants !
Bref, après des semaines d’affichage, de publicité et de communication… Un désespérant simulacre de démocratie locale !