Peu de Thorigniens lisent le VAT,  nous l’avons donc fait pour vous…  Le Vivre à Thorigny sur Marne (VAT), n°32 du printemps 2018 lance la campagne pour les élections municipales de 2020 ! Est-ce la fonction d’un bulletin d’information municipale ? Pas de notre point de vue. Mais, cela relève de la responsabilité de son directeur de publication. Le lancement de campagne de l’équipe sortante repose, d’une part, sur la revendication d’une collégialité au sein de l’équipe municipale et de son attention à la population et, d’autre part, sur l’usage d’étonnantes approximations… 

En campagne !

L’équipe municipale a donc choisi de mettre en scène, et donc en photos, sa collégialité, sa proximité et son écoute. A deux ans d’une nouvelle candidature, c’est réjouissant. Cela nous permet de redécouvrir les visages de ceux qui ont été réélus en 2014 ! On découvre aussi l’existence d’élus, le plus souvent cachés derrière les fonctionnaires territoriaux et notamment les DGA et chefs des services municipaux. Une permanence, 2h00, une fois par mois (!), est même instaurée pour un moment d’échange et d’écoute privilégié ! Merci à nos élus d’envisager de nous consacrer tout ce temps !  

L’équipe municipale a également décidé de mettre en scène l’existence d’une opposition politique au sein du conseil municipal. Là encore, sans entrer ici dans le débat lui-même, cela nous réjouit ! Bien entendu, ce ne sont pas les termes employés qui nous satisfont, puisqu’il y est question de “propos mensongers”, de “débat stérile fait de mensonge et de mauvaise foi”, de “n’importe quoi !”, de “faire oublier qu’ils n’ont rien à proposer”.  Ce vocabulaire est inapproprié et inadapté à un bulletin d’informations municipales. Mais, est-ce encore un bulletin d’informations municipales ? 

Ce qui nous réjouit, c’est que le groupe d’opposition au sein du conseil municipal envisage enfin la réalité des problèmes que nous dénonçons depuis plusieurs années : l’absence de police municipale, l’attentisme de la majorité et son absence d’anticipation des difficultés que celui-ci fait naître. Une équipe municipale ne peut pas se contenter d’être une équipe de G.O. et une commune n’est pas un club de vacances !

Approximations !

Les résultats de la (pas si transparente) consultation citoyenne du mois de février ont donc été communiqués. Or quand on donne les résultats non chiffrés d’une consultation, d’un vote ou d’un sondage, on ne dit absolument rien ! Près de trois mois après la consultation, ce sont des pourcentages qui sont diffusés mais aucun chiffre. Les chiffres de la participation ne sont pas communiqués, pas plus que ceux de l’abstention et des sans réponse.

Rien ne permet donc de conclure, comme il est fait dans l’édito, que “votre mobilisation lors de la consultation citoyenne a été la preuve de votre attachement à cette démarche participative”. Non, rien n’indique une participation significative. Bien au contraire !

Les chiffres diffusés par l’opposition municipale sont de 533 votants (il y avait 448 votants pour les rythmes scolaires) pour près de 10 000 habitants ! Pour rappel, le vote était ouvert à tous les habitants de plus de 16 ans. Quel beau résultat de la (pas si transparente) consultation après des semaines d’affichage, de publicité et de communication… Désespérant simulacre de démocratie locale !  Pire encore, la municipalité va faire porter la responsabilité de transformer des espaces publics et des espaces verts du centre ville en parkings à 500 votants !

Si les exigences d’une démocratie locale sincère et efficace ne sont toujours pas maîtrisées par l’équipe municipale, en revanche elle continue à montrer qu’elle a lu avec attention le programme de 2014 de TDS et qu’avec un peu de constance, elle pourrait parvenir à se l’approprier d’ici 2020 !

On l’a dit ailleurs, elle aborde enfin la question de la redynamisation du centre ville. Ce n’est pas forcément comme nous le souhaitons, mais elle finit par l’aborder. Et, aujourd’hui, elle reprend notre projet de création d’un “comité jeunesse”. L’idée est d’encourager les expérimentations des jeunes en soutenant leurs initiatives, en valorisant leur créativité et en accompagnant leurs projets. Bien entendu, ce n’est pas encore tout à fait cela. Le comité envisagé par TDS permettait de hiérarchiser les priorités d’intervention et de soutien de la Ville dans le domaine de la jeunesse. Il rendait aussi l’action de la ville et de ses partenaires lisible, cohérente et adaptée. Mais on s’en approche !

Bref, si vous n’êtes pas tenté de lire le dernier VAT,  on ne voit pas ce qu’on peut faire de plus !